À l’occasion du colloque « Nouveaux regards sur le vivant », organisé à l’initiative de Dracénie Provence Verdon agglomération le 17 janvier dernier, à l’antenne de l’université de droit de Draguignan, nous avons rencontré le philosophe Baptiste Morizot, auteur de Manière d’être vivant. Il nous a accordé un grand entretien vidéo, en exclusivité, juste avant sa conférence.
Un colloque pour repenser le droit du vivant
Les idées ont fusé entre juristes lors de ce colloque placé sous le regard attentif de Baptiste Morizot, qui a également participé aux débats, devant une centaine d’étudiants en droit. Tous se sont accordés sur un constat : il faut faire évoluer le droit des non-humains, autrement dit le droit du vivant.
Entre la reconnaissance de la personnalité juridique d’une rivière pour les uns, ou celle de l’entité juridique d’une forêt pour les autres, ou encore l’évolution du droit de l’environnement existant pour renforcer la protection du vivant, les échanges ont permis de poser les bases d’une réflexion commune sur un enjeu majeur de notre époque.
« Rendre l’eau à la Terre » – Conférence de Baptiste Morizot
Le colloque s’est poursuivi par une conférence grand public de Baptiste Morizot, intitulée « Rendre l’eau à la Terre ». Pendant plus d’une heure, dans une salle Chabran comble, le philosophe a invité le public à repenser notre relation au vivant en termes de coopération et de réciprocité avec les écosystèmes.
À travers l’exemple du castor, dont les populations se sont effondrées en France, il a illustré comment territoires et citoyens peuvent participer à la régénération du vivant en s’inspirant de ce rongeur semi-aquatique, véritable modèle d’ingénierie écologique.
Lancement du Parlement du vivant
Cette journée a également marqué le lancement du Parlement du vivant, une initiative à destination des jeunes dracéniens de 16 à 25 ans, les invitant à participer à une expérimentation inédite.
Objectif : « Inclure la biodiversité dans les décisions publiques. Le Parlement du vivant ambitionne de définir, avec ces jeunes, les politiques locales pour qu’elles tiennent compte des besoins des écosystèmes et des espèces qui y vivent », précise la collectivité.
Cette belle initiative citoyenne vise à donner une voix aux non-humains du territoire et à inscrire davantage le vivant dans l’ADN dracénien.
👉 Plus d’infos : https://www.dracenie.com/le-parlement-du-vivant.html