Grand entretien avec… Plantae Cuisine Végétale

Barbecue végétal et gourmand pour ouvrir la Semaine des Transitions

La 2e édition de la Semaine des Transitions s’est ouverte le 31 mai dernier à Lorgues, lors du salon « Autour du vin prend l’air », autour des enjeux de l’alimentation.
Parmi les invités : Angélique Henzel, co-cheffe cuisinière et fondatrice de Plantae Cuisine Végétale, accompagnée de Pauline, sa partenaire de cuisine.
Objectif : convaincre les participants que « barbecue gourmand » ne rime pas nécessairement avec viande et fromage fondu. Explications.

Pouvez-vous nous parler de « Plantae Cuisine Végétale » ?

Pour faire simple, nous sommes une entreprise de deux cheffes privées. Notre démarche est de faire découvrir notre cuisine végétale au plus grand nombre, à l’occasion d’événements particuliers comme des mariages, des dîners privés ou autres.
Ça fait deux ans qu’on a créé l’entreprise, mais pour nous, ce festival était une toute première expérience de démonstration en public au brasero.

Comment s’est déroulée votre première participation à cet événement ?

Elle s’est montrée très attractive et plutôt positive car nous avons pu rencontrer un public qui n’avait pas l’habitude de « manger autrement ».
Grâce aux dégustations, les participants ont pu se convaincre par eux-mêmes qu’un barbecue pouvait être gourmand sans nécessairement avoir recours à des aliments issus des animaux.
Il y a eu tellement de personnes curieuses de goûter notre cuisine végétale que nous n’avons malheureusement pas pu servir tout le monde.
Nous sommes vraiment ravies de cet engouement. La cuisine végétale ou végane, c’est une cuisine sans aucun produit d’origine animale — et pourtant les participants ont retrouvé toute la gourmandise d’un barbecue « traditionnel ».

À quoi est dû cet engouement pour la cuisine végétale ?

On a de plus en plus de clients qui ne sont ni véganes ni végétariens dans leurs habitudes, mais qui sont curieux de cette cuisine.
Grâce à l’éveil des consciences autour de la cause animale ou du réchauffement climatique, les gens sont plus volontaires pour tester de nouvelles propositions.

Cette curiosité est-elle suffisante pour changer nos habitudes alimentaires ?

Ça dépend de la conscience de chacun, et le chemin est encore long.
Mais on voit de plus en plus de gens essayer de réduire leur consommation de produits animaux.
Il suffit de regarder les rayons des grandes surfaces : le végétal y a repris une place importante.
On semble avancer dans le bon sens.

En tant que cheffes cuisinières, sensibilisez-vous vos clients à ces enjeux ?

Personnellement, je suis végane depuis presque 10 ans, donc c’était une évidence de proposer une cuisine 100 % végétale.
Mais ce sont souvent les clients eux-mêmes qui viennent nous en parler après avoir goûté nos plats.
Notre rôle, c’est de montrer qu’il est possible de manger gourmand autrement.
Notre discours n’est pas d’interdire ou de juger, mais de proposer et d’ouvrir l’appétit pour une réduction consciente et choisie de la consommation de produits animaux.

Avez-vous d’autres engagements à travers la cuisine végétale ?

Évidemment. Nous travaillons uniquement en circuit court avec des producteurs locaux, des produits frais, bio et de saison.
Tout est fait maison.
Nous sublimons le végétal avec différentes techniques, sans jamais utiliser de « fausses viandes » transformées, comme on en trouve en supermarché.

Changer d’alimentation, est-ce que ça coûte vraiment plus cher ?

Si on se limite à des produits végétaux en circuit court, le budget est bien plus accessible au quotidien que lorsqu’on achète de la viande, des œufs ou du fromage.
Ce qui peut être plus onéreux, c’est de consommer 100 % bio.


Alimentation et bilan carbone, quésaco ?

En France, l’alimentation représente environ 25 % de l’empreinte carbone individuelle.
La clé pour diminuer cet impact ? Réduire la consommation de produits d’origine animale, de loin les plus émetteurs de gaz à effet de serre.
À titre d’exemple, un kilo de bœuf génère jusqu’à dix fois plus d’émissions qu’un kilo de légumes ou de céréales.

Plus d’infos : liglou.fr

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