Un savoir-faire ancien pour des solutions durables et locales
Depuis l’année dernière, et pour une durée de trois ans, Dracénie Provence Verdon agglomération (DPVa), en partenariat avec le CAUE du Var (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) et la FFPPS (Fédération Française des Professionnels de la Pierre Sèche), organise des stages de formation à la construction en pierre sèche.
Un apprentissage de terrain
Les 3 et 4 avril derniers, 17 agents techniques de différentes communes de l’agglomération ont été formés à cette technique traditionnelle,
sous la houlette d’Arnaud Autric, artisan murailler depuis sept ans.
En deux jours, 20 mètres de murs d’un mètre de haut ont été érigés le long d’une voie verte très fréquentée.
« En plus d’enseigner un geste et un savoir-faire, c’est aussi un patrimoine que l’on transmet »,
raconte Arnaud Autric.
Un héritage écologique
La formation aborde toutes les étapes de construction : taille, sélection, pose des pierres, stabilité…
Mais au-delà de leur valeur esthétique et patrimoniale, les murs en pierre sèche ont aussi des vertus environnementales :
-
Laisser s’infiltrer l’eau et réduire le risque d’inondation
-
Offrir des micro-habitats pour de nombreuses espèces (insectes, lézards…)
-
Être construits sans liant, sans ciment, sans matériaux importés
-
Représenter une solution locale et durable
« Pour le même coût qu’un mur en béton, nous avons des murs solides et bénéfiques pour l’environnement »,
souligne Arnaud Autric.
Une technique d’avenir
Présents depuis le XIXe siècle dans la région mais délaissés ces dernières décennies, ces murs reviennent sur le devant de la scène.
Ils apparaissent aujourd’hui comme une solution d’avenir pour l’aménagement du territoire, notamment dans une région vallonnée et soumise aux aléas climatiques.
L’objectif : donner des idées concrètes aux agents techniques, pour qu’ils intègrent ce savoir-faire dans leurs chantiers de restauration ou de construction de murs sur le territoire.